En cours, on me demande souvent à propos de la Guyane Française. Malgré la proximité géographique, on en sait très peu, c’est vrai. La jeune Jéssica d’il y a 9 ans en a trouvé, elle aussi, très peu d'informations sur Internet à l’époque. C’est pourquoi j’ai décidé de vous raconter mon expérience dans cette région dans ce texte. Je me suis surtout inspirée d’une activité classique des cours de français qu’on vous demande toujours de faire : raconter un voyage pour utiliser les temps du passé 😅
J’avais 22 ans à cette époque-là. Auparavant, j’étais déjà allée en Uruguay avec des amies. Ça a été mon premier voyage international, mais c’est bien vrai qu’il est plutôt facile d’y aller pour les gens qui habitent au Rio Grande do Sul (ça fait juste quelques heures en bus ou en voiture). Je n’étais donc jamais allée si loin : à l’autre extrême du pays précisément. Le point le plus au nord du Brésil, je l’ai dépassé pour aller plus au nord d’Oyapock – ben voilà le nom de cette ville brésilienne en français ; plus tard, j’ai découvert que de l’autre côté de la rivière de même nom, la ville française s'appelait Saint Georges… de l’Oyapock 😌

“la Guyane est ici”
D’abord, pour y aller, j’ai dû faire mon visa à São Paulo. Oui, la Guyane se trouve en Amérique du Sud et fait partie de l’Union Européenne : c’est la France d’Outre-mer (une Collectivité territoriale de France), mais on n’a pas le droit d’y aller sans un visa, comme on fait pour aller en Europe. En plus, j’y suis allée pour travailler (je vous raconterai à propos de ça plus tard), alors j’avais besoin d'un visa de travail.

Puis, le jour de mon départ, j’ai quitté Porto Alegre très tôt le matin et j’ai pris un tas de vols pour arriver à Cayenne, la capitale de Guyane (j’ai dû aller d’abord à Belém do Pará et j’y ai pris un petit avion qui a survolé l’Amazonie – l’un des moments les plus beaux de ma vie, il faut le dire – et est arrivé à Cayenne, cette ville d’à peu près 55 mille habitants).
Ma nouvelle ville était super petite ! Au Brésil, j’habite une grande ville, alors j’ai trouvé Cayenne très jolie avec ses petits immeubles et ses maisons créoles.


Carte de Cayenne
Au centre-ville, il y avait pas mal de choses à faire ! Il y avait le marché de la ville le week-end où on trouvait des fruits et des légumes parfois très différents.


C’est là où j’ai goûté le cupuassou pour la première fois, par exemple, et je suis tombée complètement amoureuse de ce fruit très difficile à trouver au sud du Brésil 😭 C’est aussi au marché de Cayenne que j’ai découvert le ramboutan (ce petit fruit rouge qui semble avoir des poils), et mes élèves qui ont découvert que je l’avais bien aimé m’ont donné une idée. Ils m’ont dit : “Mme. Pozzi, il faut dire à chaque stand que vous êtes étrangère, alors vous leur demandez de goûter le ramboutan et comme ça, vous pouvez les manger sans les payer 😝” Bien sûr, je n’ai jamais essayé ça, mais ça m’a fait bien rigoler.
C’est aussi au centre-ville qu’on peut voir (et profiter de son bar) l’imposant Hôtel de Palmiste, juste devant la place des Palmiste avec ses beaux palmiers et où le soir on peut manger des bons sandwichs de baguette.


En Guyane, je donnais cours de portugais au collège Gérard Holder et j’y allais toujours à vélo car à l’époque je n’avais pas mon permis de conduire (et pas d’argent pour avoir une voiture, quoi 😂) et il n’y avait pas beaucoup de lignes de bus.

Pendant mon séjour, j’ai fait des découvertes merveilleuses : de très bons amis qui me manquent trop, des lieux superbes comme les Îles du Salut où il y a eu une prison avant (vous avez peut-être déjà entendu parler de Papillon, le seul évadé du bagne) et des rapports incroyables entre la Guyane et le Brésil… Voici deux bons exemples pour finir mon texte, alors :
Je suis sûre que vous avez déjá entendu cette célèbre chanson de La compagnie créole (mais en portugais brésilien 😜) :
On dit que le chanteur guyanais Henri Salvador a beaucoup contribué avec la bossa nova au Brésil, il était même ami avec quelques chanteurs brésiliens. Écoutez-le : HENRI SALVADOR BRESIL 2005
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