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Les sacres québécois

En français dire de gros mots, c’est jurer, mais tu penses peut-être que tous les francophones jurent de la même façon ? Loin de là. Si en France on dit « merde », « putain » ou « bordel », au Québec, c’est tout un autre univers. Là-bas, les gros mots viennent… de l’Église ! Oui, au Québec, on jure avec des mots comme tabarnak, câlice, ostie, sacrament, ciboire, et j’en passe. Pas très sexy, mais hautement expressive ! 

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Mais d’où ça vient, cette étrange habitude ? Petit retour dans l’histoire: au 19ᵉ siècle, l’Église catholique contrôlait presque tous les aspects de la vie au Québec. Les gens allaient à la messe tous les dimanches, les curés faisaient la loi, et la religion dictait les règles de la société. Dans ce contexte ultra strict, les Québécois n’osaient pas trop se rebeller ouvertement. Alors ils ont trouvé un moyen détourné de lâcher leur frustration : en blasphémant. Dire « tabarnak » (de tabernacle), c’était presque une insulte divine. Et ça faisait du bien.

Petit à petit, ces "sacres" sont devenus les jurons préférés des Québécois. Ils se sont transmis de génération en génération, parfois même en les modifiant. Aujourd’hui, ils sont utilisés pour exprimer la colère, la surprise, l’irritation, la joie, et parfois même l’amitié. Et le meilleur ? C’est de les enchaîner : “Crisse d’ostie de câlice de tabarnak !” .Là, t’as tout dit. T’as vidé ton cœur.

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Mais attention : malgré leur usage fréquent, les sacres ne sont pas toujours bien vus. Certains Québécois les trouvent encore vulgaires ou offensants, surtout dans un contexte professionnel ou auprès des personnes plus âgées. Pour contourner ça, il existe des versions plus douces, presque mignonnes : tabarnouche, câline, crime, sapristi, etc. C’est ce qu’on appelle les 💫sacres édulcorés💫. Utile quand on veut sacrer sans trop choquer.

Aujourd’hui, les sacres font partie intégrante de la culture québécoise. Ils sont une forme d’expression typiquement locale, à la fois historique, émotionnelle et... un peu théâtrale. Bref, au Québec, on ne jure pas n’importe comment. On sacre. Et on le fait avec créativité, fierté et accent. Et dans votre langue, on sacre comment? 

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