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Ce qu'il restera du village olympique des Jeux de Paris 2024

Le mois dernier le principal sujet dans tous les médias était sans doute les JO de Paris. Paris a essayé de montrer au monde un modèle pionnier des Jeux Olympiques. Premièrement avec sa cérémonie d’ouverture qui ne s’est pas déroulée dans un stade comme d'habitude (jetez un coup d'œil dans cette incroyable newsletter que nous avons publiée en vous expliquant les références de ce spectacle qui s’est déroulé le vendredi 26 juillet), mais sur la Seine, avec 600.000 spectateurs. 

Les Jeux Olympiques de Paris ont été pionniers en intégrant la Seine comme lieu des épreuves de natation (rendre la Seine  baignable a coûté 1,4 milliard d’euro même si certains disent que l'eau du fleuve parisien n'a été de qualité suffisante pour la baignade qu'entre 10 et 20% du temps entre le 26 juillet et le 5 août). Nous pouvons également souligner le choix de l'absence de climatisation dans le village olympique pour réduire l'empreinte carbone, ainsi que la mise en place du plus grand nombre de repas végétariens de l'histoire des JO. 

Par ailleurs nous avons eu le marathon féminin comme dernière épreuve et le dernier podium lors de la cérémonie de clôture des jeux pour la première fois. Paris a également été pionnière en introduisant, pour la première fois, un marathon ouvert à tous, avec plus de 200 000 participants, tout en honorant le parcours des révolutionnaires, du centre de Paris à Versailles. Le parcours  du Marathon Pour Tous a été le même que celui du marathon olympique, un véritable hommage à la Révolution Française : la marche des femmes sur Versailles du 5 octobre 1789. Cette marche est un événement populaire, féminin et révolutionnaire qui a marqué l’histoire de la France contemporaine quand plusieurs milliers de femmes ont marché jusqu'à Versailles pour ramener le roi et sa famille à Paris. L'objectif était que Louis XVI signe la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, ce qu'il avait jusqu'alors refusé de le faire.

Après avoir exploré les innovations remarquables des JO de Paris, nous allons nous pencher sur l'évolution historique des villages olympiques eux-mêmes, qui n’ont pas toujours été au cœur de l'expérience des Jeux Olympiques, évoluant au fil des éditions pour répondre aux besoins des athlètes et aux défis contemporains. Le premier village olympique est né à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, pour les Jeux de Paris de 1924.  Le concept de village olympique a été créé pour faciliter le respect de la règle instaurée en 1923 selon laquelle « le comité organisateur des Jeux olympiques est tenu de fournir aux athlètes des logements, des objets de couchage et de la nourriture, à un prix forfaitaire qui devra être fixé préalablement par tête et par jour ». Les réflexions lors des préparations des différents Jeux ont porté, comme pour d'autres infrastructures, sur le coût du village olympique, sa réutilisation à l’avenir, et plus récemment sur son aspect écologique.


Des athlètes devant leurs logements au village olympique de Paris 1924 © Getty - Topical Press/Hulton



Le village des athlètes de Paris 2024 était situé à Saint-Denis, Saint-Ouen et L'Île-Saint-Denis, et le projet de la ville est que ces bâtiments deviennent après les Jeux un quartier résidentiel pour répondre au manque de logements de la région. Tout le village va se transformer en un quartier urbain durable avec des logements, des bureaux et des commerces d'ici 2025. Normalement, à partir de l’été 2025 les premiers habitants pourront s’y installer. Il y aura également d’autres commerces dans ce futur quartier, comme des crèches, des écoles, des restaurants, des salles de spectacle, etc. Le choix de le faire à Saint-Denis n'a pas été fait au hasard : sa position centrale par rapport aux principaux sites de compétition a permis à la majorité des athlètes de se rendre sur les lieux des épreuves en moins de 30 minutes. Le village est également devenu célèbre sur les réseaux sociaux grâce aux plusieurs vidéos réels et tiktok postés par les athlètes, et sans doute la grande star du village a été le muffin au chocolat.

Alors, ce nouveau quartier sera un quartier éco-responsable. Les nouvelles constructions sont déployées sur 3 500 m² autour de la Seine. Les bâtiments ont été construits selon des principes bioclimatiques, elles sont « imaginées pour 2050 ». Îlots de fraîcheur, circulation de l’air entre les immeubles, ossatures en bois, réseau géothermal, toitures végétalisées, il a été prévu pour résister aux conséquences du changement climatique. Le grand débat avant les JO était le manque de climatiseurs dans les appartements, mais selon les autorités, il y en a « de planchers rafraîchissants réversibles qui produisent de la chaleur en hiver ». 

Pour 2025, ce nouveau quartier pourra accueillir des logements sociaux (25 %), des appartements en locations ou en accession, ainsi que des résidences étudiantes (l’une d’entre elles est déjà opérationnelle). 


« Par exemple, sur Saint-Ouen et Saint-Denis, on va avoir 25 % de logements sociaux, sur l'île Saint-Denis, 30 %. Certains maires ont eu besoin d'avoir plus de T3 ou T2, d'autres de T4. Donc, on est vraiment adaptés aux besoins de chaque territoire et c'est ça qui devrait faire le succès de cet espace. »

Le village a été conçu selon des normes bioclimatiques. (©SOLIDEO – Dronepress)


  • Pour aller plus loin, si ce sujet vous intéresse, on vous conseille le podcast suivant : 








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